Hélène Menanteau nous propose un regard intime et poétique sur la vigne sous la forme de variations dans l’encre. Elle nous invite tout à la fois à méditer sur les cycles de la vigne et de ses métamorphoses qui font écho à nos chemins intérieurs, et à nous relier au Vivant qui est en chacun de nous.
La rencontre d’Hélène Menanteau avec la vigne au Domaine Prieure La Chaume, initié à l’occasion de sa résidence de création 23/24 au sein du Festival Les Arts par Nature, a inspiré toutes ses recherches au cours des derniers mois.
Elle y présentera ses créations du 20 juillet au 15 août, sous la forme d’installations originales dans les chais.
En parallèle des installations exposées au domaine Prieure La Chaume dans le cadre du festival, le public pourra découvrir deux autres variations de ses recherches sur la vigne au cours de l’été 2024 : Hélène réalisera une création originale in situ pour le Collège des Bernardins à Paris (résidence/exposition Fratelli Tutti – Exposition du 2 au 31 juillet) et présentera ses travaux dans la Nef de l’Eglise de Vouvant évoquant ici plus largement ses dialogues avec le sacré. (Vouvant Village de Peintres / Nef Théodolin du 5 au 21 juillet 24).
La vigne et ses métamorphoses comme source d’inspiration :
En observant les cycles de la vigne, en pénétrant dans l’univers sensible du Prieure La Chaume, Hélène Menanteau a souhaité travailler sur le thème de la fragmentation, comme pour chercher une nouvelle unité dans cet écosystème fragile et évoquer ce qu’il reste de ses nombreuses métamorphoses, « l’esprit » de la vigne.En écoutant les variations Goldberg de JS BACH, elle a cheminé dans cette « vigne intérieure » qui nous amène à chercher les parts du vivant en soi, qui nous amène vers plus de fraternité, de croissance intérieure, entre résistance et abandon.
La vigne et le vin, comme les variations de Bach, sont un ensemble de poussées de vie qui déploient des univers multiples, de la terre au ciel, du ciel vers la terre. C’est à partir de ces dialogues ininterrompus entre le très-bas et le très-haut et inspirée par la technique de gravure « en manière noire », qu’ elle a choisi de créer une série de kakémonos sur papier de Chine où la vigne semble sortir de l’ombre.
Ses monotypes à l’encre noire placent la vigne au cœur du vide, cet « espace parcouru par les souffles reliant le monde visible à un monde invisible »*, où dialoguent sans cesse l’ombre et la lumière.
* Cf : Vide et plein. Le langage pictural chinois. François Cheng, Ed du Seuil, 1991.